L'Église

Les premiers prédicateurs de l’évangile amenèrent les gaulois à détruire les temples dédiés à des dieux païens et à les remplacer par des églises. Les chrétiens voulurent alors bâtir leur maison et vivre en famille auprès de ces églises : ce fut l’origine des paroisses et par suite des villages. Il est très difficile de connaitre la date exacte de la fondation d’une église à Aniche car, à deux reprises, en 379 et 851, l’abbaye de Marchiennes dont dépendait Aniche, fut dévastée par les normands et aucun document antérieur à ces invasions n’a été retrouvé. Néanmoins la dédicace de l’église à Saint-Martin nous permet de situer sa fondation entre l’an 400 et 630 à l’époque mérovingienne.

C’est à partir du XIIème siècle que l’on rencontre les premières mentions écrites citant Aniche.

Catulaire de Marchiennes, l'abbaye
Catulaire d'Aniche

Le territoire de la paroisse était partagé en fiefs relevant des seigneurs ou de l’Église. Aniche est alors l’objet de contestations entre la Flandre et le Hainaut ; D’autre part, sur le plan religieux, la paroisse se trouve à la jonction des domaines des trois abbayes : si Aniche relève de l’abbaye de Marchiennes, Auberchicourt dépend de celle d’Anchin et Émerchicourt appartient à l’abbaye de Vicoigne ; sans parler, pour Aniche, de plusieurs dépendance de l’abbaye de Cysoing, de Crespin et plus tard de Flines. Ces possessions sont d’ailleurs contestées et lorsque Aniche entre dans l’histoire, c’est justement à propos de ces contestations. En effet, tous les documents qui parlent d’Aniche entre 1100 et 1250 s’occupent uniquement de dire qui doit percevoir la dîme,  c’est-à-dire l’impôt principal correspondant à la dixième partie de la récolte des paysans et versé au seigneur ou à l’Église. Dès 1123, Aniche faisait partie du Diocèse d’Arras et l’Abbaye de Marchiennes eut le droit, jusqu’à la Révolution, de choisir et de présenter son curé à l’évêque ; A partir de cette époque Aniche fit partie du Diocèse de Cambrai.

A cette époque Aniche est un village dont la population compte entre 200 et 500 habitants. Quelques masures basses de torchis, au toit de chaumes épais, entourées de jardins clos de haies, se serrent autour de l’église.

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