Les ducasses

Au XVIIIème siècle, l’église garde son autorité et maintien son influence sociale et spirituelle sur la population. Cela se dégrade peu à peu, surtout dans la région de Denain car elle semble soumise aux patrons des mines et le cléricalisme devient de plus en plus politique. Cependant, les fêtes religieuses perdurent avec les gaufres de l’Épiphanie, les ratons de la Chandeleur, la Passion, les Rameaux, Pâques sont célébrés, aux Rogations (les trois jours précédent le jeudi de l’Ascension) résonnent les chants religieux et les prières tout au long des processions ou sont bénis les champs. Mais également le 15 août avec sa procession de Marie, la Pentecôte, la Toussaint et Noël, sans oublier les feux de la Saint Jean qui marque le début de l’été.

Avant la révolution, les anciens avaient, dans le nord de la France entre 50 et 100 jours de fêtes, malgré les essais de réglementation du XVIIIème siècle (d’après la Revue du Nord 362). Dès le 23 décembre 1829, une confrérie du Saint sacrement est réglementée au sein de la fabrique d’Aniche et organise ses propres fêtes avec la mission des pères de la miséricorde sous l’égide de Melle Lanvin.

Les rogatons
Ducasse de la verrerie d'en haut

Mais ce qui reste au monde ouvrier, ce sont surtout les « Ducasses » ou fête de la dédicace, Telles que la Saint-Martin, les mascarades du Mardi gras avec ses charivaris, la Sainte-Cécile qui finit le banquet des musiciens, la Sainte Barbe qui permet aux mineurs une « Longue coupe » ou la Saint-Laurent  ou les verriers, plus riches réalisent quelques débordements, cette fête deviendra une fête communale. Ces fêtes deviendront de plus en plus populaires et subiront l’attrait des cabarets avec leurs jeux de cartes et d’adresse, puis les bals champêtres. Les temps changent et les hommes préféreront, malgré les messes chantées, se rencontrer dans des lieux moins contraignants, ce qui amènera, en 1905, la séparation de l’État et de l’Église.

L’industrialisation et l’urbanisme d’Aniche, vont amener la mise en place d’une kyrielle de fêtes locales. Les délibérations municipales et les journaux du début du XXème siècle font part de ces fêtes.

Avec du tir à l’arbalète, les jeux de balles, les jeux forains et d’autres attractions de la rue Rousselin, ou se trouvent les fours à Coke de la compagnie des fours à coke de Nord et du Pas de Calais ainsi que les bureaux de la Compagnie des Mines d’Azincourt, dont le directeur en 1884 est Mr Thorez, les forains vont s’installer de la place Berrioz à l’angle de la route de Douai et du Boulevard National, le début des fêtes foraines. Plus tard nous trouvons également une fête sur la petite place (actuelle place Domisse).

Les ouvriers verriers vont réaliser leur propres divertissements à l’hôtel du syndicat, rue de la pyramide (actuelle rue Vambrouck) avec de nombreux divertissements. Avec les événements et les progrès technique, beaucoup de ces ducasses vont disparaitre et il ne restera plus que les fêtes communales décidées le 21 septembre 1881, la Saint Laurent en Août, le 14 juillet en 1884 et la fête du géant Kopierre en 1911.

Aujourd’hui, il reste la ducasse de printemps, la ducasse d’automne et les festivités de Kopierre et nous allons vous narrer leur histoire.

Course cycliste de la fête de la petite place en 1950
Retour en haut